Estelle Mei Aubert
Thérapie Craniosacrale, Instructeure d'apnée

J'aborde la personne de manière holistique, en m'appuyant sur une variété d'approches. À l'heure de la consommation multiple, même dans le domaine des soins, il m'est important de rappeler que ce n'est pas tant une technique qui va remédier à votre symptôme quel qu'il soit. Une méthode me paraît efficace quand elle vous permet de "faire retour" et réaliser que c'est en vous que vous trouverez la clé de la transformation. Quand vous réalisez que vous pouvez être sujet et non objet de ce qui vous arrive. Elle est efficace quand le symptôme qui vous fait consulter n'est plus…

Voici, dans les grandes lignes, les approches que j'utilise…

Thérapie craniosacrale

Thérapie douce, non invasive, d’écoute tissulaire, cette approche issue de l’ostéopathie crânienne, est comme un dialogue par la palpation. Du crâne au sacrum, de la superficie vers la profondeur, nous n’appliquons aucune force ni manipulation et travaillons sur les différents diaphragmes et fascias (partie externe), ainsi qu’indirectement sur le tube dural, le liquide céphalo-rachidien entourant le cerveau et la moelle épinière, via les bras de leviers que sont les os du crâne et le sacrum (partie interne).

Les parties intrinsèques et extrinsèques vont s’influencer mutuellement, reliées anatomiquement par nos tissus conjonctifs. Cette continuité explique la notion d’unité de notre corps, où chaque partie influence les autres. Interdépendance inévitable.

Lorsque l’on a vécu des traumas, tant physiques qu’émotionnels, des restrictions vont s’inscrire dans le corps, les fascias ayant une capacité de mémoire plastique et pourront provoquer divers symptômes, dès que la capacité d’adaptation de nos tissus se trouvera dépassée.

Nous permettons aux tissus de dénouer leurs "barrages" afin que le système d’autorégulation de la personne puisse fonctionner au maximum de son potentiel et ainsi retrouver sa fluidité.

Parfois, lorsqu’une réharmonisation tissulaire s’effectue, des émotions, restées comme cristallisées au sein de ces tissus crispés peuvent remonter à la surface. Elles seront accueillies et libéreront le corps de cette charge.

C’est un rendez-vous avec vous-même, une prise de conscience approfondie de votre schéma psycho-corporel et la découverte active de vos capacités d’autorégulation, une invitation à la réappropriation de votre santé.

Comme on traite la "mécanique" du système nerveux, et que ce dernier contrôle tous les autres systèmes, (immunitaire, vasculaire, respiratoire, hormonal, moteur…) les effets des séances sont d’ordre général. Le symptôme devient une porte d’entrée à une prise en charge holistique.

De bons résultats sont entre autres observés en cas de douleurs de dos, hernies discales, douleurs articulaires aiguës ou chroniques, troubles du sommeil ou digestifs, migraines, kystes ovariens.

Imagination

Il arrive que nous puissions nous reconnecter à une part intime essentielle : notre imagination. Dans un état parasympathique, elle a l'espace de nous venir en aide et nous permettre d’explorer des pistes, grâce à son propre langage.

Les images kinesthésiques, visuelles, auditives, gustatives, olfactives, peuvent remonter à la surface. Elles seront accueillies comme des invités bienvenus, qu’elles soient perçues comme agréables ou désagréables, toutes sont des balises vers l’harmonisation et la synthèse de l’être.

Lorsque le déclic de la discussion interne s’installe, elles deviennent alors des guides dans un processus de transformation.

L’impact de notre imaginaire sur notre physiologie est si direct que se réapproprier de manière créative cet énorme potentiel qui veille en chacun de nous, c’est s’offrir une puissante voie de guérison.

Puissions-nous préserver ce trésor qu'est l'imagination chez nos enfants et avec eux nous retrouver ce monde intérieur extraordinaire.

Relâchement somato-émotionnel

Les tissus ont la capacité de mémoriser divers traumatismes tant physiques et émotionnels que psychiques.

Si nous avons les moyens d’enregistrer et de rejouer une symphonie ou un film, nos organes – muscles, foie, coeur… –, tissus physiologiques bien plus complexes et sophistiqués, ont la capacité de stocker la mémoire et l’expérience d’un événement, et de (se) le repasser en boucle…

Dès qu’une main se pose sur un tissu, avec une intention d’écoute et d’accueil, il se peut que le corps s’exprime (mouvements involontaires, spasmes, tremblements, émotions, réactions digestives, silence, fourmillements…) et qu’il nous laisse approcher la lésion qu’il protège si loyalement.

Une discussion intérieure peut alors débuter, et un relâchement libérateur s’ensuivre. Certes, cela demande un peu de courage, mais c’est le début d’un processus joyeux, non sans passages inconfortables, notre système de survie étant peu enclin à nous laisser sortir de notre territoire familier, aussi désagréable puisse-t-il être.

Mouvement et Souffle – cours de groupe

"Quand le silence agit" est la phrase clé de l’association CranioSuisse.

Le cours que je nommais dans le passé Mouvement de Silence, est ouvert en priorité à mes patients, comme complément précieux aux séances individuelles. Ces mouvements permettent de bien ancrer le processus et offrent une autonomie, puisqu’ils peuvent ensuite être pratiqués seul. Ils nous remettent en lien avec une qualité de silence intérieure, là où notre centre redevient accessible et nous attend.

Retour en soi, sérénité, force intérieure, harmonie par des mouvements très doux et respectueux de votre corps… l’invitation à la conscience corporelle dans sa globalité, dénoue les crispations accumulées dans nos chaînes musculaires ainsi que nos tensions psychiques. Par des mouvements progressifs et doux, parfois avec un bâton, des balles mousses ou de tennis, nous explorons des mouvements d’ouverture qui détendent délicatement nos tissus, des étirement doux qui les libèrent de leurs contraintes protectrices, et des mouvements d’harmonisation qui permettent de retrouver la sensation d’unité dans notre corps.

Ces mouvements et le développement de chaque session de cours sont inspirés de la MLC© (Méthode de Libération des Cuirasses). Une Cuirasse est une accumulation de tensions musculaires, entraînant des rigidités articulaires, altérant la fluidité des mouvements et oppressant la respiration, ce qui entretient les douleurs. Ce sont des couches de défenses, souvent inconscientes, cristallisées dans nos tissus en réponse aux épreuves de la vie.

Drainage lymphatique

Je ne pratique que le drainage lymphatique thérapeutique, et non esthétique. Ici également, la thérapie craniosacrale revêt toute son importance, en libérant les tissus de tensions inutiles entravant la circulation.

Lors de sensation de jambes lourdes, ou après une opération, dans le cas de lésions tissulaires, de fractures, lors de maladie en médecine interne, lors d’ablation de ganglions, lors de cancer du sein, des œdèmes peuvent apparaître. Les drainages lymphatiques seront indiqués pour aider vos tissus à se désengorger et également soutenir le système de retour (veineux + lymphatique).

Médecine traditionnelle chinoise

La médecine traditionnelle chinoise (MTC) englobe l’acupuncture, la pharmacopée, la diététique, les massages chinois (tui na), le tai chi, le qi gong.

Elle fait partie de l’univers ancestral chinois, tout comme d’autres domaines : la peinture, la musique, la poésie, l’architecture, l’art des jardins…

Depuis notre vision occidentale de la vie et de la santé, il est très difficile de faire abstraction de ce dans quoi nous nous sommes structurés, consciemment ou non. L’abstraction reste cependant un effort inévitable et nécessaire à faire si l’on désire tendre à un début de compréhension la plus honnête possible de cette médecine vieille de plus de 3000 ans.

Si nous tentons de l’appréhender à travers les fragments de compréhension que nous laissent discerner nos lunettes culturelles qui agissent comme des filtres, en voulant les adapter à nos propres entendements et à les fixer depuis nos concepts occidentaux, nous lui passons à côté.

La richesse, la diversité du domaine traditionnel chinois semble parfois largement dépasser les moyens et la capacité d’assimilation d’un brave étudiant.

Car la médecine traditionnelle est une entité dont chaque élément ne peut vraiment s’éclairer qu’à la lumière de nombre d’autres éléments qui la composent, parfois bien éloignés de ce que l’apprenti avide de comprendre considère.

Faute d’être guidé par une intuition de l’ensemble, nous sommes condamnés au sort des aveugles de cette fable bouddhique :

"Voulant savoir ce qu’était un éléphant, ils en dirent qui la trompe, qui la patte, qui la queue, et en déduisirent respectivement que l’éléphant devait être une sorte de serpent, de tronc d’arbre ou de balai."

La MTC fait partie d’une doctrine qui ramène la connaissance du particulier, de l’individuel à celle de l’Ensemble, du Tout, dans lequel il s’inscrit.

Nous sommes inclus dans un cosmos, avec ses rythmes, sous formes de saisons, de cycles, de mouvements harmonieux ; le but étant d’être capable de s’adapter à ce rythme, de l’intégrer et d’y vivre idéalement en harmonie.

Une clé de la civilisation chinoise est donc celle de l’harmonie. Qu’il s’agisse d’ordonner les rapports des hommes entre eux, ou d’accorder l’individu au rythme de l’univers.

Or la notion d’Univers n’est pas un enchaînement mécanique de cause à effet. C’est un cycle à l’intérieur duquel les diverses phases existent simultanément.

Cette universalité (résumée schématiquement dans le plus ancien, le plus précieux, mais aussi le plus mystérieux des traités canoniques, le Livre des Mutations considère que l’infinité des phénomènes est mouvement ordonné perpétuel: cette Création permanente est elle-même le résultat du mariage de deux forces complémentaires et opposées.

Pour cette raison, un symptôme n’est pas rattaché à une cause, mais il est considéré comme une partie de la totalité.

Si une personne présente un symptôme, la médecine chinoise veut comprendre où se situe ce symptôme dans l’ensemble de son propre modèle corporel.

Une personne est en "harmonie" si elle ne présente ni signes ni symptômes dérangeants.

Elle exprimera un déséquilibre mental, physique et spirituel, si elle n’est pas capable de s’adapter à son environnement, comprenant également ses semblables.

Lorsque cette personne est malade, le symptôme ou signe n’est qu’une partie, qu’un aspect d’un déséquilibre de l'être, et ce déséquilibre sera perçu dans d’autres aspects de la vie et du comportement du patient.

Dégager et comprendre le modèle de déséquilibre dont le patient souffre parmi les centaines d’autres modèles décrits, puis y trouver le traitement correspondant est le défi de celui qui se frotte à la MTC. Nous sommes bien loin des actuelles recettes de cuisine ayant comme ingrédients des compilations de points d’acupuncture, bons pour tels ou tels symptômes ou maladies…

Pour terminer, les expressions linguistiques utilisées dans leur conditionnement culturel comparées aux nôtres, révèlent la grande différence de perception concernant les maladies :

Nous disons dans nos contrées : j’ai attrapé une maladie.

Les Chinois l’expriment ainsi : je me suis créé une maladie.

Acupuncture

Le traitement cherche à restaurer les perturbations des mouvements par une intervention la plus légère possible. On désire donner un signal pour que la personne réagisse d’elle-même, qu’elle réalise en profondeur qu’un mouvement doit être rectifié, tant pour laisser circuler des pensées que pour retenir les diarrhées.

Ainsi, se réaccorder au mouvement naturel de la vie, qui fonctionne sans perte et sans blocage.

L’acupuncture fait partie de la Médecine Traditionnelle Chinoise (lien MTC)

Des ''Jing'' règlent la circulation des Souffles et tout ce qu’ils mettent en mouvement dans le corps.

On traduit par "méridien" le terme Jing qui signifie : "régler, norme". (La difficulté en chinois est que le terme ''Jing'', comme bien d'autres mots, a plusieurs significations selon le contexte et la tonalité utilisée. D'où la difficulté de traduction et de compréhension rencontrée régulièrement quand on étudie l'acupuncture.)

Il désigne ce qui canalise le mouvement des Souffles dans le corps, règle le cheminement et le rythme adéquat de ces Souffles, assurant ainsi la vie.

Si le mouvement se ralentit ou se bloque, il peut y avoir par exemple obstruction, stase, enflure et douleurs.

Si le mouvement s’accélère, cela peut donner un mouvement du sang vers le haut, provoquant saignement et compression.

Si tout est en harmonie, cela signifie que les méridiens peuvent assurer correctement leur rôle de régulateur des Souffles.

Sur les méridiens, on repère des "points". Et c’est sur ces points, ou plutôt "puits" ou "dépôt de souffles" (QI XUE), que l’on accorde le mouvement déréglé des Souffles, par insertion d’une aiguille, l’échauffement d’un moxa, la pression d’un doigt.

"Comme pour un piano, on prête l’oreille et repère la corde qui est fausse (diagnostic) ; on touche légèrement, serrant ou desserrant, pour accorder (traitement) et l’harmonie est rétablie de la corde elle-même et ses accords avec toutes les autres (guérison)."

E. Rochat de La Vallée

Les points sont symboliquement au nombre de 365, comme les jours de l’année.

Nous comptons 12 méridiens régulant l’ensemble de l’activité des Souffles dans l’humain, à l’image des 12 mois de l’année.

Il y a également 5 mouvements dans le microcosme humain, à l'image des 5 saisons, la qualité de l’air que nous respirons, la qualité des aliments que nous ingurgitons, la qualité de nos pensées et de nos émotions qui sont en prise directe avec notre santé.

Personnellement, j'ai toujours détesté piquer ou me faire piquer. Car l'aiguille est un outil parfois douloureux et très intrusif à mon goût.

Problématique pourriez-vous penser pour une acupunctrice… comme si un poisson vous avouait qu'il n'aime pas l'eau… je me suis pourtant adaptée et j’intègre mes connaissances de l’acupuncture, de ses méridiens et de ses points dans mon approche en thérapie craniosacrale.

Les résultats m'encouragent à continuer dans cette direction. Le docteur John Upledger s’intéressait également à l’acupuncture, je retrouve mon eau… ;-)

Si pourtant le « rituel » des aiguilles est important pour vous, je vous invite à prendre contact avec mon collègue et ami Yannick Stotzer (au +41 21 728 20 19). Vous serez entre de bonnes aiguilles !

Physiothérapie

Elle m'a donné la possibilité au tout début de mes études en 1998, d'accéder à une formation médicale reconnue. Très vite, mes aspirations et ma curiosité m'ont éloignée de cette profession, tout en me dirigeant vers une approche plus holistique de la personne en souffrance. L'intention n'est pas de renier ses origines, plutôt de leur rendre hommage dans ce qu'elles m'ont apporté de positif.